L’abeille noire de Sologne est une race rustique capable de vivre dans les milieux forestiers pauvres en nectar.

Histoire

Apis mellifera mellifera est une race très ancienne répandue dans toute l’Europe du Nord, des Pyrénées à l’Oural. Elle a survécu aux glaciations. Il y a un siècle encore, elle était l’abeille commune, la seule abeille domestique en France. Elle s’est diversifiée au fil du temps en différents écotypes spécifiques à chaque région d’implantation.

Fragments d’histoire

L’abeille noire existait avant l’homme, il n’est pas certain qu’elle existera après lui.

Les abeilles mellifères sont présentes sur la terre depuis 50 millions d’années. Les hominidés apparaissent il y a seulement 2 millions d’années. Apis mellifera mellifera décrite en 1758 Par Carl Von Linné existe depuis au moins 500 000 ans. Au cours des 10 000 dernières années l’abeille noire a noué un partenariat avec l’espèce humaine (nourriture sucrée contre logement sécurisé) sans qu’on puisse vraiment dire qui a domestiqué l’autre. La ruche à cadres mobiles apparait il y a seulement un siècle et demi. Elle est le point de départ d’une apiculture de production et d’une sélection des abeilles à des fins intensives. Depuis une cinquantaine d’années l’apiculture s’est mondialisée. Tous les types d’abeilles ont été essayés en tous lieux. Par métissages successifs l’abeille noire pourrait disparaitre.

 

Des laboratoires travaillent à effectuer le rôle de pollinisation par des drones. D’autres cherchent à fabriquer l’abeille biotechnologique  ultime et brevetée qui remplacera toutes les autres.

COMMENT RECONNAITRE UNE ABEILLE NOIRE ?

Visuellement
Son apparence est trapue.

La couleur du corps est brun foncé, presque noire, avec parfois des taches brunes ou jaunes. Il n’y a pas d’anneau abdominal jaune complet comme chez l’abeille italienne. En plus de la couleur noire dominante de l’insecte, Son thorax est velu, couvert de poils roux, large et court, ainsi que des mesures précises des nervures des ailes. Elles possèdent aussi des signes distinctifs (appelés marqueurs) dans leur code génétique.

 

Par son comportement
C’est une butineuse éclectique qui visite une grande variété de fleurs.

L’abeille noire est économe et prévoyante. Elle gère ses réserves de nourriture de manière très organisée. Autour du couvain pondu dans un ovale, une couronne de pollen entourée de miel.

ANALYSES MORPHOMÉTRIQUES

Le conservatoire utilise l’analyse biométrique (mesure des dimensions des ailes de l’abeille) comme moyen principal d’identification et de sélection de ses colonies d’abeilles noires. L’analyse effectuée sur le terrain ou en laboratoire permet de repérer des colonies souches en vue de leur conservation. Les outils techniques mis à disposition par le Muséum National d’Histoire Naturelle >> Apiclass << et par le CNRS, permettent de valider les résultats.

En saison, les caractères « abeille noire » des colonies répertoriées et multipliées sont vérifiées. Les colonies des nouveaux adhérents font l’objet d’une analyse alaire, dans la mesure de nos possibilités du moment.

Pour plus d’autonomie, le conservatoire forme certains de ses membres aux analyses d’ailes.

LES RUCHES UTILISÉES

Les abeilles ont des tailles et des développements sensiblement différents selon les sous-espèces locales.

L’habitat adapté serait donc celui qu’elles aménagent selon leurs besoins, tant pour la taille des cellules que le renouvellement de leurs constructions de cires.

D’une manière générale, les ruches en bois où l’hivernage est confiné et vertical présentent ces dernières années une moindre mortalité que les spacieuses ruches horizontales, dans notre région. Le nourrissement est aussi moindre, voire nul.

Une ruche de conservation se distingue d’une ruche de production par son volume intérieur occupé par la colonie, jeune et expansive ou âgée et minimaliste, plutôt qu’à un espace et un volume d’abeilles calculés pour une productivité théorique maximale.